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Presse

Nouvel Obs - 27/04/2010

Retirer les allocations aux familles polygames: mission impossible ?

 

En pleine polémique sur le conjoint de la femme verbalisée pour avoir porté un niqab au volant, le député UMP Damien Meslot a rappelé mardi 27 avril, avoir récemment déposé une proposition de loi pour interdire le versement des allocations familiales aux "familles polygames". "Il est fréquent que des familles polygames touchent actuellement des allocations familiales, alors que la loi pénale interdit clairement la polygamie", affirme dans un communiqué l'élu du Territoire-de-Belfort, qui a déposé son texte le 5 février sur le bureau de l'Assemblée nationale.

 
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"Des individus qui ne respectent ni les valeurs, ni les lois de la République"

 

"Il faut en finir avec ces individus qui ne respectent ni les valeurs, ni la loi de la République et bénéficient en plus, à cause d'un vide juridique, des aides sociales. Cela doit cesser", ajoute-t-il.

 

Le dépôt de ce texte ne signifie pas qu'il sera débattu en séance publique à l'Assemblée nationale, ni a fortiori voté. Il doit pour ce faire être inscrit à l'ordre du jour, soit par le groupe UMP soit par le gouvernement.

 

Une infraction difficile à prouver

 

Cependant une telle loi serait difficilement applicable, puisque la polygamie de fait (et non de droit car elle ne peut pas exister), interdite et punie par un an de prison et 45.000 euros d'amende, est difficile à prouver. Depuis 1993, la loi du 24 août relative aux conditions d'entrée et de séjour des étrangers précise dans son article 15 bis que la carte de résident ne peut être délivrée ou renouvelée à une personne en situation de polygamie "effective".

 

En 2000, une ordonnance du ministère de l'Intérieur vient renforcer cette loi en l'appliquant aux personnes entrées sur le territoire avant 1993. De même, un étranger peut se voir retirer son titre de séjour au seul motif qu'il a fait entrer en France plusieurs conjoints ou des enfants issus de cette situation (une exception est faite pour les ressortissants algériens). "La polygamie telle qu'elle est stipulée dans cet article vise le fait d'avoir contracté plusieurs mariages à l'étranger et la cohabitation des différents conjoints", explique l'avocat Me Richard Forget. Ceci étant l'infraction reste difficile à prouver. S'il existe plusieurs foyers, rien ne permet de dire s'il y a eu plusieurs mariages, même religieux.

 

En théorie, le responsable du culte doit réclamer un certificat de mariage civil pour procéder au mariage religieux. Mais dans les faits beaucoup passent outre. Quoi qu'il en soit, un mariage religieux n'est en aucune manière reconnu. Par ailleurs, les actes de mariage inscrits au livret de famille étranger n'ont aucune valeur en France et ne seraient pas une preuve suffisante.

 

Vers la délation ?

 

Quant au versement des allocations familiales, là encore, cette loi serait délicate à appliquer. Le versement des allocations familiales est dû "à partir du moment où le bénéficiaire est en situation régulière et qu'il a sa charge des enfants", explique-t-on à la Caisse des allocations familiales. Ainsi, la loi de 1993 suffit : le polygame devenu "sans papier" ne pourrait plus avoir droit aux allocations. "Une telle proposition de loi n'a donc aucun sens, il n'y a aucune raison de faire une loi supplémentaire", estime Me Richard Forget.

 

La polygamie ne constitue pas, pour l'heure, une condition au versement des prestations familiales. L'article unique de la proposition de loi de Damien Meslot propose de modifier le code de la Sécurité sociale en stipulant que "lorsque la personne ayant la charge des enfants a été reconnue comme vivant en état de polygamie par les organismes débiteurs de prestations familiales, le droit aux prestations familiales ne peut être exercé". Ce qui sous-entend la participation des services sociaux au signalement de ce type d'infraction, "un rôle détestable qui n'est pas le leur", souligne Me Richard Forget.

 

Au contraire. Afin de soustraire certaines femmes à la tutelle de leur mari souvent dans une situation de grandes difficultés, "les services sociaux, sous la volonté du gouvernement, leur proposent de 'décohabiter' de leur mari en leur proposant un logement social", explique l'avocat. Elles peuvent ainsi percevoir l'allocation de parent isolé. "Cette annonce est tout simplement démagogique, d'autant plus qu'une telle loi concernerait seulement quelques 8.000 familles qu'on suppose polygames", conclut Me Richard Forget.

 

(Sarah Diffalah – nouvelobs.com)

Le Télégramme - 8/10/2010

Marche silencieuse demain en mémoire du motard tué

Le Stade Ploufraganais Roller Skating appelle à une marche silencieuse demain, à 10h30, au départ de la salle omnisports du Glénan, à Ploufragan, en hommage à l'un des siens. Nicolas Verdon, âgé de 38 ans, est décédé le 9septembre, à la suite d'un accident de la circulation. Alors qu'il revenait de son entraînement de rink-hockey, à Ploufragan, au guidon de sa moto, ce père d'une petite fille âgée de 16mois avait heurté un véhicule de police. Ce dernier faisait demi-tour, rue du 14-Juillet, gyrophare en fonctionnement, pour ramener au commissariat de Saint-Brieuc un homme interpellé pour ivresse publique manifeste. Ce drame avait immédiatement suscité la polémique, le policier au volant de la voiture sérigraphiée du commissariat briochin ayant été contrôlé positif à l'alcool (0,56g par litre de sang, une heure après les faits). Dès le lendemain, GérardZaug, procureur de la République, annonçait qu'une information judiciaire contre X, pour homicide involontaire, avait été ouverte et qu'un juge d'instruction allait être nommé afin de faire toute la lumière sur cette affaire.

Une reconstitution demandée

De son côté, la compagne de la victime a déposé plainte contre le policier incriminé, dès le lendemain du drame. Et s'est constituée partie civile auprès du juge d'instruction en charge du dossier. Son avocat, Richard Forget, va demander à ce dernier d'ordonner des expertises et peut-être même une reconstitution. Un avocat qui souhaite surtout que l'enquête soit confiée à un service extérieur au commissariat de Saint-Brieuc. À noter que demain soir, un second hommage sera rendu à Nicolas Verdon, au cours du match du SPRS, dans le cadre du championnat de France de Nationale 1 de rink-hockey. L'intégralité des bénéfices de la soirée sera reversée à sa famille.

Ouest France - 24/09/2010

Ploufragan : La famille du motard tué veut savoir la vérité 

La compagne du motard tué après avoir heurté une voiture de police le 10 septembre à Ploufragan s’est constitué partie civile ce matin auprès d’un juge d’instruction de Saint-Brieuc. Le fonctionnaire qui se trouvait au volant du véhicule avait été dépisté positif à l’alcool (0,56g/l de sang). L’avocat Richard Forget va demander au juge d’instruction des expertises et peut-être une reconstitution. « Je veux une enquête extérieure au commissariat pour savoir ce qui s’est passé ». Jusqu’à présent, l’enquête sur ce drame a été effectuée par les policiers briochins à la demande du parquet.

AFP - 1/10/2010

Antennes-relais: le TGI de Paris pourra traiter la plainte d'une Strasbourgeoise


PARIS — La Cour d'appel de Paris a déclaré vendredi le TGI compétent pour traiter la plainte d'une habitante de Strasbourg qui avait attaqué les opérateurs de téléphonie mobile Orange et SFR, à la grande satisfaction des associations qui luttent contre les antennes-relais.

La femme qui se plaignait de "troubles d'électro-hypersensibilité qu'elle attribuait à l'installation d'antennes-relais de téléphonie mobile dans son quartier", avait demandé aux sociétés SFR et Orange de lui payer "diverses sommes en réparation de son trouble de jouissance et de son préjudice physique et moral" et de "procéder au blindage de son appartement", selon le jugement.

Le juge de la mise en état avait soulevé en février l'incompétence du tribunal de grande instance au profit du tribunal administratif de Strasbourg. Mais la plaignante avait interjeté appel de l'ordonnance.

La décision de la Cour d'appel est une victoire pour Etienne Cendrier, porte-parole de l'association Robin des Toits, aux yeux de qui ce "revirement de jurisprudence laisse la porte ouverte à toutes les actions au démontage d'antennes".

"A Paris, le juge judiciaire s'était déclaré incompétent, ce qui fermait la porte à toute action en trouble anormal du voisinage et pour le démontage d'antenne à Paris. Les opérateurs étaient à l'abri", mais désormais "on pourra amener devant le TGI de Paris des plaintes pour les nouvelles antennes, notamment celles de Free", a ajouté l'avocat de l'association Richard Forget.

Le Conseil de Paris a voté cette semaine en faveur de l'arrivée des antennes relais de l'opérateur Free (groupe Iliad) sur les toits de la capitale.

En janvier, Free est devenu le quatrième opérateur de téléphonie mobile en obtenant sa licence de l'Etat, après Bouygues, SFR et Orange.

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